Réveil avec fracas sous les gravas.

Saito souffrait. Sa tête était lourde, très lourde et une douleur lancinante lui lacérait la cervelle. Il avait encore les yeux fermés pourtant il savait très bien où il se trouvait. Il se rappelait de tout, le "meurtre" de l'infirmière, sa mutation, ses hurlements, lui qui s'avançait vers le disjoncteur afin de laisser à sa création une chance de partir puis l'éboulement et le morceau de plafond lui étant tombé dessus. Il décida d'ouvrir les yeux finalement car la position dans laquelle il était lui faisait mal. Le sol poussièreux du sous-sol lui glaçait la peau et plusieurs gravats l'écrasaient ou étaient en dessous de lui.

Il ouvrit lentement ses paupières. Il distinguait très vaguement sa position. Il voyait les boutons rouges et verts clignotants du générateurs de secours de l'hopital et entendait les bip régulier que celui-ci émettait. Il se releva difficilement, étira ses membres endolori puis dépoussiera sa blouse blanche, plutôt devenue grisâtre entre temps à cause de l'éboulement. Il n'avait pas de sortie de disponible par l'ascenseur et sans l'électricité de toute façon il n'aurai servi à rien. Devant lui un tas de pierre l'empêchait d'avancer. Seule une petite ouverture dans ce tas semblait pouvoir le sortir de là. Elle faisait environ 50 cm de haut et environ 40 cm de large. Ca semblait assez étroit mais il pourrai passer mais ce qui le dérangeait c'était qu'il ne savait pas où ça allait le mener et s'il trouverai une issue. Il décida finalement de passer quand même et d'essayer de se faufiller par les escaliers.

Il se glissa donc dans le trou dans l'espoir de trouver une sortie. Tout était de sa faute et il voulait aller contempler son oeuvre...

Son oeuvre l'attendait avec impatience. Il brulait d'envie de voir ce qu'il avait créait de nouveau. Il rampait dans ce trou, salissant ses habits, se blessant un peu sur des bouts de verres ou de pierre trainant par terre. Finalement Saito avait eu raison, il distinguait une faible lueur à quelques mètres devant lui. Il continua d'avancer et il remarqua que le trou devenait de plus en plus petit. Forçant sur ces bras il arrivait tout de même très difficilement à passer. Finalement il arriva tout au bout du tunnel. Voir la lumière au bout du tunnel alors qu'il était bien vivant, quelle paradoxe.
Il se releva, enleva la poussière sur sa blouse tout en cherchant du regard d'où venait la lumière. Une très petite issue était visible dans le mur et laissait entrer dans la pièce une très faible lueur. Il s'avança et regarda par le trou. Une lampe torche était visible par terre, sans doute pouvait-il réussir à l'atteindre mais l'idée de mettre sa main n'importe où ne l'enchantait pas tellement. Il décida donc de se retourner et de chercher dans l'obscurité la porte menant aux escaliers puis enfin il remonterait en direction du parking relié à la route. Il sortirai et entreprendrait le chemin de l'aéroport tout en évitant de se retrouver face à face avec son oeuvre mais tout en l'observant de loin s'il la voyait.
En tatonnant les murs du bout des doigts il découvrit la porte. Il l'ouvrit et monta les marches en restant collé au mur car aucune lumière ne filtrait dans cette pièce. Il faisait nuit noir, peut être aurait-il due prendre cette lampe mais tant pis. Il monta trois étage, se demandant combien de temps il était resté évanoui. Il espérait que cela n'avait pas duré trop longtemps sinon sa création serai loin à l'heure qu'il était. Il arriva devant la porte, il tenta de la clencher mais quelquechose l'a bloquait de l'autre côté. Il se recula et fonça dans la porte l'épaule en avant. Il parvint à l'ouvrir et se retrouva devant l'ouverture conduisant à la route. Il se retourna pour voir si qui bloquait la porte et découvrit qu'il s'agissait d'un garde, enfin plutôt une partie d'un garde. En effet il ne restait plus que de lui qu'un bras, un bout de buste et la tête. Le bras tenait une arme à feu que Saito n'attendit pas pour la réquisitionner. Il regarda le visage de l'homme figeait dans sa dernière terreur.

-Pitoyable, la peur ne devrait être là que pour faire avancer les hommes. Les faibles ne peuvent que gêner et donc doivent tous mourir. Un peu comme toi mon grand mais merci pour ton arme.

Il se retourna et traversa le parking pour finalement sortir à l'air libre. Il découvrit une ville sinistrée et dont les rues semblait, par endroit, être recouverte de sang. Soudain sa question revint en tête de Saito :

-Bon dieu mais combien de temps suis-je resté évanoui ??!